Mais qui souligne lui aussi les progrès faits, et notamment une large intégration d'approches d'adaptation impliquant l'ensemble de la société et des processus de planification de l'adaptation mobilisant diverses parties prenantes, publiques et privées, communautés vulnérables et locales.

Une lecture à compléter par celle du NAP progress report, qui regarde les documents remis à la CNUCC par les pays en développement - et souligne aussi les enjeux de financement pour mettre en œuvre ces plans, le besoin de renforcer les cadres institutionnels (notamment pour le suivi évaluation)

Le rapport note cependant que si l'on inclut les flux provenant à la fois des pays développés et des pays en développement (vers les pays en développement), le financement public international de l'adaptation atteindrait 35 milliards de dollars en 2022-2023.

💲Coté financement : le manque de moyens restent un enjeu, avec des couts pour les PED allant de 310 à 365 mlds$/an d'ici 2035 - ce alors que l'objectif de doubler les flux des pays développés aux PED pour arriver à près de 40 mlds en 2025 ne va a priori pas être atteint (avec 26 mlds$ en 2023)

🔧La mise en œuvre progresse, avec notamment une meilleure intégration au-delà des politiques d'adaptation, notamment dans les politiques sous-nationales, de développement (malgré un manque d'info. là-dessus) et dans les politiques sectorielles et la réglementation des pays.

📖La planification: 87% des pays ont un plan d'adaptation mais tous ne sont pas à jour. Les lacunes sont plutôt du côté des pays en développement hors pays les moins avancés du fait du soutien aux PMA pour la formulation de plans, montrant que les moyens not. financiers sont un levier essentiel.

Nous avons discuté canicules, mais aussi agriculture, anticipation, rôle de l’Etat et des territoires, transformations des systèmes, mais aussi du recours déposé devant le Conseil d’Etat pour inaction sur l’adaptation.

Pour cela, on aura aussi besoin d’allers retours avec le niveau national, pour répondre aux besoins identifiés, enjeux de mutualisation des risques, coordination entre secteurs et territoires (voir le billet de blog de cette semaine). Encore plein de sujets de vigilance pour la mise en œuvre donc !

Beaucoup de choix encore non tranchés qui feront l’objet d’un dialogue territorial via les COP régionales. Cependant, il faudra s’assurer que les arbitrages s’intègrent aux stratégies sectorielles concernées — et cela demande une gouvernance forte (sur ce sujet, voir notre décryptage)

De bonnes mesures aussi qui risquent de pâtir du climat politique adverse à la transition, comme la mission adaptation qui doit réunir les agences de l’Etat (Ademe, Cerema, agences de l’eau) mais aux budgets diminués, et qui font face à beaucoup de défiance politique, ce qui crée de l’incertitude

Cependant, on passe encore à côté de la dimension transformationnelle de l’adaptation, avec des mesures qui restent trop incrementales sans identifier les étapes suivantes (par exemple, une étude sur l’avenir de la production agricole, mais quelles étapes après ?)

Au-delà des acteurs publics, tous les acteurs doivent être mobilisés pour de vraies stratégies d’adaptation. Une recommandation de l’ @iddri.bsky.social mieux prise en compte : Un travail sera engagé avec les acteurs (littoral, montagne, agriculture, forêt) pour élaborer des feuilles de routes

La trajectoire 4°C en 2100 devrait être rendue opposable et intégrée à tous les documents de planification territoriale. Mais, comme on le soulignait dans un brief en sept, il faudra aussi faire attention aux scénarios de risques moins probables mais à fort impact.

3/ L’adosser à des fondements scientifiques robustes tenant compte des vulnérabilités spécifiques au delà des aléas et de l'exposition
4/ Adopter une approche intégrée des enjeux de la planification écologique
5/ Associer des moyens au processus et à la mise en œuvre dans le contexte d’incertitude

Sur la base de ces recommandations, les COP régionales devront notamment pour l’adaptation :
1/ Définir des objectifs précis d’adaptation, partagés par les acteurs du territoire
2/ Mobiliser une large gamme de parties prenantes pour engager une contractualisation avec les acteurs du territoire