David Cayla
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David Cayla
@davidcayla.bsky.social

Économiste à l'université d'Angers

Economics 55%
Political science 21%
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La fonction publique meurt du fait de la perte de sens des métiers, d'une bureaucratisation excessive et d'un niveau de rémunérations inférieur à celui du marché.

Pendant ce temps, le débat se focalise à gauche et à droite sur la fiscalité et les allègements d'impôts.

Samedi 15 novembre, c'est la journée en l'honneur de Coralie Delaume.

Elle se tiendra cette année à la Sorbonne à Paris et elle sera consacrée à approfondir des questions géopolitiques.

Inscription obligatoire avant le 5 novembre sur:
forms.gle/8ePV4hS9XA2o...

22/22 ... et risque de poser d’importants problèmes économiques et politique. On y est déjà aux Etats-Unis et en grande partie en France.

Au bout d'un moment, il existe une contradiction entre le creusement des inégalités patrimoniales et le principe démocratique.

21/22 L'autre solution serait de ne rien faire. Mais la conséquence de l'inaction c'est une accumulation sans limite et une concentration de plus en plus forte du patrimoine économique entre quelques mains. Cette situation n'est pas tenable à long terme...

20/22 Cependant, si le milliardaire possède une entreprise qui ne génère pas de profits ou qui subit une crise ponctuelle, on pourrait imaginer que l’impôt pourrait être reporté sur les années suivantes ou payé en nature. Cette question est délicate et mérite un débat politique et technique.

19/22 Dans le cas de Bernard, la question ne se pose pas. Il a clairement le cash pour s’acquitter de l’impôt. Et c’est le cas la plupart du temps, car les entreprises distribuent beaucoup de dividendes. ⤵️
fr.statista.com/.../montant-....

18/22 Une solution pourrait être de lui permettre de le payer en nature, c’est-à-dire en actions. Ces actions seraient versées par exemple à la Caisse des dépots. L’Etat se trouverait donc partiellement propriétaire de l’entreprise du milliardaire.

17/22 Soit parce que l’entreprise ne génère pas de cash (ex. Mistral AI), soit parce qu'elle préfère ne pas distribuer de dividendes pour financer un investissement ou une acquisition. Dans ce cas, comment peut-il payer son impôt ?

16/22 Les 6% de rentabilité représentent donc pour une part la distribution de dividendes, et pour une autre part la hausse de la valeur de l’entreprise. Il existe donc une possibilité qu’un milliardaire ne puisse pas payer l’impôt.

15/22 Cependant, il est vrai que dans le cas de LVMH (et c'est le cas de la plupart des entreprises) tous les profits ne sont pas distribués aux actionnaires. Une partie est capitalisée par l'entreprise, ce qui augmente sa valeur et donc son cours de bourse.

14/22 Donc on peut avoir une grande fortune financière sans avoir le cash pour payer l’impôt. Ce n’est pas le cas de LVMH qui distribue 13 euros par action. Avec un cours d’environ 600 euros, elle redistribue plus de 2% de sa valeur chaque année. Donc Bernard a les moyens de payer l’impôt.

13/22 Pour l'obliger à payer l'impôt il faudrait sans doute renégocier les conventions fiscales avec d'autres pays pour les très hauts patrimoines.
Le deuxième problème est que la rentabilité d’un actif financier et sa valeur ne génère pas toujours une distribution de dividendes en proportion.

12/22 Cette taxe pose de nombreuses questions techniques. La première est que Bernard risque d’y échapper en se domiciliant à l’étranger car le coût est faramineux pour lui. C’est le problème d’une taxe qui repose sur une base très étroite de contribuables.

11/22 La taxe Zucman est une taxe différentielle : elle ne s’ajoute pas aux autres prélèvements, elle les complète. Si Bernard a payé au total 400 millions d’impôts de toutes sortes, il doit payer la différence, soit 3-0,4 = 2,6 milliards d’euros d’impôt complémentaire.

10/22 La taxe Zucman vise à taxer à 2% l’ensemble du patrimoine. L’idée est que le patrimoine financier génère en moyenne 6% de rentabilité. Cette taxe de 2% revient donc à taxer à 33% les revenus économiques du patrimoine.

9/22 En fin de compte, Bernard a obtenu 9 milliards de revenus du capital, mais n’a été réellement taxé que sur 500 millions de dividendes que sa holding lui a versé. On peut donc calculer que le taux d’imposition de son revenu économique est de 150 / 9000 = 1,67 %.

8/22 Sur les 9 milliards de rendement de la holding, il reste 8,5 milliards qui sont accumulés et dont une partie lui sert à racheter de nouveaux titres qui génèreront 6% de rentabilité. La fortune financière de Bernard passe donc de 150 à 158,5 milliards.

7/22 Ces 500 millions sont taxés à 30% grâce au PFU (prélèvement forfaitaire uniques) qui fait office d’impôt sur le revenu. Bernard paie donc 150 millions d’euros d’impôt. Sa holding, basée dans un paradis fiscal ne paie pour sa part aucun impôt (même si ses entreprises basés en France en paient).

6/22 Evidemment, il est impossible à Bernard de dépenser 9 milliards d’euros chaque année. Son train de vie et celui de sa famille implique de dépenser 1 million d’euros par jour, soit environ 350 millions par an. Sa holding lui verse donc 500 millions en dividendes.

5/22 Mettons que M. Bernard A. possède un patrimoine financier de 150 milliards d’euros qu’il a placé dans une holding. Chaque annés, ses actions lui rapportent en moyenne entre 6 et 8% de rendement. Mettons 6%. Il touche donc un revenu économique d’environ 9 milliards.

4/22 Une holding ne reverse donc en revenus à son propriétaire que ce dont il a besoin pour consommer. Le reste est accumulé et accroit sa fortune. C’est ce système qui permet de minimiser le revenu fiscal et donc l’impôt.

Voyons comment cela fonctionne avec un exemple. ⤵️

3/22 La fiscalité de ces holdings est très avantageuse. Leur fonction est de recevoir les dividendes à la place des milliardaires. Mais ces revenus ne sont pas distribués. Les holdings le gardent et le réinvestissent dans l’achat de nouveaux titres.

2/22 Comment ? C’est très simple : l’essentiel de leur fortune est placée dans des holdings, qui sont des sociétés souvent enregistrées à l’étranger et dont le capital est essentiellement constitué d’actifs financiers (actions, obligations, titre dérivés…).

1/22 Débat sur 28' au cours duquel on a débattu de la taxe Zucman.

Est-ce que les milliardaires sont moins taxés que les classes moyennes ? La réponse est oui. Car, les très grandes fortunes optimisent et réduisent leur base taxable en minimisant leurs revenus réels.
www.youtube.com/watch?v=gPLs...
La Bourse de Paris au plus haut malgré la crise politique et la dette ? | 28 minutes | ARTE
YouTube video by 28 minutes - ARTE
www.youtube.com

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⛔️Gouvernement #Lecornu : un entêtement irrationnel⛔️
👉 g-r-s.fr/gouvernement...
communiqué de presse de la GRS
L’annonce de la composition du gouvernement apporte la démonstration effarante d’un camp politique isolé qui soit n’a rien compris à la situation politique et aux attentes des Français.

3/3
Mais apparamment, cette fonction productive de l'État n'intéresse ni nos députés ni les gouvernements au moins depuis vingt ans.

Ça me rend dingue!
J'espère que ce documentaire servira de prise de conscience.⤵️
acteurspublics.fr/articles/deb...
“Mon documentaire vise à mettre en lumière la confiscation du temps qui accentue le mal-être des fonctionnaires”
À travers un documentaire humain et engagé intitulé “Hors Services”, en salle le 8 octobre, Jean Boiron-Lajous donne à voir, au-delà des enquêtes d’opinion, les conséquences de la dégradation des cond...
acteurspublics.fr

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L'État, à la base, ce n'est pas juste d'être une immense tirelire qui collecte des impôts et reverse des subventions aux entreprises et des allocations aux ménages.

Sa fonction première c'est d'assurer la production de services non marchands de qualité.

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🚫⛓️ Cinquième vidéo de la journée d'étude #unblockchained !

@davidcayla.bsky.social nous parle de la nature de la monnaie : peut-on dépolitiser la monnaie ?

p4bl0.net/post/2025/10...
Peut-on dépolitiser la monnaie ? — David Cayla (UnU 6/8)
Voilà la sixième vidéo de la journée d'étude Unblocked & Unchained Symposium ! David Cayla nous parle de la nature de la monnaie. Une captation audio de la discussion qui a
p4bl0.net

Ceux qui pensent qu'on peut baisser les dépenses publiques en réduisant les salaires et le nombre de fonctionnaires n'ont aucune idée des ordres de grandeur et surtout ne comprennent pas qu'on fait ça depuis 25 ans et que ça n'a rien résolu du tout.
➡️En 2001, les dépenses publiques représentaient 52,8% du PIB et les rémunérations des agents et contractuels hors cotisations empoyeur 9,16%.

➡️En 2024, les dépenses publiques étaient à 57,3% et les rémunérations à 8,38% du PIB.

Voilà pourquoi les services publics se dégradent.

➡️En 2001, les dépenses publiques représentaient 52,8% du PIB et les rémunérations des agents et contractuels hors cotisations empoyeur 9,16%.

➡️En 2024, les dépenses publiques étaient à 57,3% et les rémunérations à 8,38% du PIB.

Voilà pourquoi les services publics se dégradent.