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une ombre qui grandit mais avec laquelle il faut bien continuer de vivre.

Plusieurs semaines après avoir interviewé Andrea Laszlo de Simone l'écoute d'"Una Lunghissima Ombra" a pris une nouvelle dimension. Je l'entends moins comme un disque intimement universel que comme un témoignage sonore de l'impression que laisse l'époque sur nous :

"Le principe c’est qu’on n’en ait jamais fini, on a toujours raté quelque chose." www.radiofrance.fr/francecultur...

"Ce qui est rappelé par les textes bibliques, ou d’autres textes sacrés, c’est que l’acte de lire est plus important que le livre lu. C’est pour ça que dans le judaïsme, lorsqu’on a fini une lecture supposée complète des Écritures, il faut immédiatement recommencer."

Ce n'est peut-être pas si éloigné de ce que fait un "vrai" musicien.

"L'algorithme se met à générer, à imaginer comme des spectres ou des apparitions, ou des fantômes, des notes de musique qui n'étaient pas là au départ puisqu'au départ on a simplement nourri l'algorithme avec un bruit"."

"Ça s'appelle de la paréidolie en psychologie. C'est ce qui fait qu'on voit par exemple des visages ou des animaux dans les nuages."

...que j'aime toujours beaucoup (mais un peu moins son dernier album quand même)