La fièvre

Ok Bernard Lahire

Vous pouvez le croire. Je crois que non : il y a une différence entre la facilité à résoudre un cas et le besoin de justication pour le faire.

Surtout, il reste important de ne pas déformer les propos de son interlocuteur-ice - qui plus est en utilisant des guillemets.

D'une part, s'opposer à l'extrême droite n'est pas forcément une position "de gauche". Je n'en n'ai jamais fait mention.
D'autre part, je n'ai pas écrit "il n'est que vacataire on peut le virer sans devoir se justifier".

Si personne ne la connait, alors c'est bien le rôle des gens qui la connaisse de l'expliquer, non ?

Bref, insister sur l'erreur - volontaire ou non - de présentation des faits (M. Gentillet n'est pas professeur) est en fait central pour préciser la prise de position de la plupart des collègues. (8/8)

3/ Or, et c'est ce que défendent je crois la plupart des collègues, le cas de M. Gentillet est en fait un cas aisé à résoudre, dans la mesure où il suffit de ne plus donner de vacations à cette personne sans avoir à déjuger l'institution universitaire. (7/8)

Dès lors, présenter M. Gentillet comme "professeur" revient à accentuer la tension, le caractère problématique, entre son comportement politique, la dénonciation de ce dernier, et son appartenance au corps des professeur-es titulaires. En accentuant cette tension, on antagonise le cas. (6/8)

Ce qui leur octroi, en contrepartie, un statut et une légitimité (et donc un pouvoir), qui rendent d'autant plus "problématiques" et gênants les écarts de conduites et - a fortiori ici - l'adhésion à un parti d'extrême droite. (5/8)

2/ Car on touche ici à un 2nd point : l'autorité et la légitimité des personnes en poste comparées à celles des enseignant-es vacataires. Les premier-es sont supposée-es avoir été choisi-es pour enseigner à la fac sur le fondement de critères professionnels (rigueur, connaissances, probité...) (4/8)

De plus, la communauté de l'enseignement supérieure est souvent assez prompte - sur les réseaux - à dénoncer les agissements venant de personnes titulaires. Il n'y a pas de traitement de (dé)faveur ici. Notez bien que j'insiste sur le fait que la parole est + libérée sur les réseaux. (3/8)

1/ D'abord, il faut évacuer l'idée selon laquelle les réactions des collègues universitaires relèvent de la simple vexation ou du corporatisme. Relevez les statuts des auteur-ices des posts sur Bluesky sur le sujet : bcp sont, de fait, également "précaires" et non titulaires à l'université. (2/8)

Allez, pour participer à la démocratie délibérative, je tente de faire un peu de pédagogie. Pourquoi l'erreur concernant le "titre" de ce M. Gentillet pose problème ? (1/8)

Now - as a French - I don’t need to be taught who Steven Pinker is anymore.

Hmmm, sorry for that… « e que s’apelerio » is a french southern dialect-inspired meme. Half sarcastic, half enthousiastic. It means « and it would be called »

N’étant point présent, j’en veux bien le récit

Votre article est très bon soit dit en passant. Il m’a permis de donner du sens à ce que j’avais dans les oreilles !

That, as a sociologist, I would quibble over the fact that it is « a » rationalization of - specific spheres of - society. Competing with other rationalizations.