En revanche, les effets des technologies d'IA sur les conditions de travail sont bien plus visibles et soulèvent davantage de questions sur le travail et les transformations de la société. Cet article d'AOC propose des éléments pour nourrir un débat éclairé sur ce sujet.

aoc.media/opinion/2025...

Les travaux académiques sur les effets de l'IA ne nient pas des gains de productivité, mais montrent qu'ils sont bien plus faibles qu'espéré.

L'ampleur des effets de l'IA est, là encore, très probablement exagérée. Cela permet à Amazon de rendre ces licenciements plus acceptables.
C'est aussi un moyen de nourrir les craintes quant à l'urgence d'adopter l'IA et de démontrer le potentiel de ces technologies. Un argument marketing en somme.

Il s'agit de prévisions très optimistes qui reposent davantage sur des robots, des réorganisations logistiques et un management algorithmique.
L'IA joue un rôle, mais s'inscrit dans une logique de standardisation du travail très classique. Voir Juan Sebastian Carbonell www.lemonde.fr/emploi/artic...

L'annonce récente d'Amazon est un cas d'étude très intéressant. Quand on y regarde de plus près, aucun lien direct entre l'IA et les licenciements n'est véritablement étayé. www.lemonde.fr/economie/art...

Les annonces se concentrent surtout sur de potentiels gains de productivité futurs.

Le numéro revient sur les insuffisances des politiques de soutien aux conditions de vie.

L'absence de revalorisation régulière des bourses, les difficultés de mesure des niveaux de vie étudiants ou encore les expositions accrues de certains profils sont des aspects insuffisamment pris en compte.

➡️ Mon interview dans La Tribune :
👉 « Il faut une nouvelle forme de protection sociale »
📎 www.latribune.fr/technos-medi...

#IA #Travail #Emploi #Économie

🔎 Ce n’est pas seulement une évolution techno, c’est un enjeu politique : comment voulons-nous adopter l’IA en cette période de transitions, économique et écologique

📣 L’adoption de technologie n’est pas une fatalité.
Ce sont des choix collectifs à débattre :

– dans les organisations (dialogue social)
– dans la société.

⚖️ Les usages de l’IA doivent être pensés, régulés, encadrés pour du +

Car l'IA impacte le travail, mais aussi la société et les démocraties

🧭 Et si ralentir l’adoption était une stratégie de résilience ?

💡 Prendre le temps d’adapter les organisations, préserver les ressources, assurer une transition plus robuste (et démocratique), tout en prenant en compte les effets écologiques de ces technologies

🏭 Il faut distinguer :

Les producteurs d’IA (qui en tirent de la valeur)

Les adoptants (pour qui les bénéfices sont incertains)

⚠️ Le risque : adopter des outils coûteux sans gains clairs = "so-so technolgies" cf. D. Acemoglu

🤖 L’IA générative ?

Pas adaptée à tous les métiers, surtout ceux très interactionnels ou émotionnels (santé, hôtellerie, agriculture…).

Et encore fragile face à la nouveauté ou à l’imprévu.

📉 Et côté productivité ?

Les gains ne sont ni automatiques ni universels.
Les coûts d’adoption, d’organisation, d’adaptation sont lourds.

🧠 L’humain reste souvent plus flexible que l’IA et l'adoption de nouvelle technologie peut représenter des investissements perdus en cas d'évolutions rapides

⚖️ Effets contrastés sur les conditions de travail :

Plus d’autonomie, moins de tâches répétitives dans certains métiers

Mais aussi intensification, perte de sens, déqualification pour d'autres

👉 Tout dépend de comment les technologies sont intégrées.

📌 Non, l’IA ne signe pas la « fin du travail ».
Le vrai sujet, c’est la transformation du contenu du travail :
➡️ Les tâches évoluent, certaines disparaissent, d’autres émergent.
➡️ C’est la recomposition des activités, pas leur suppression massive, qui est en jeu.