Pour la première fois, un écrivain et l'IA s'affrontent dans un match inédit : écrire un texte de fiction de 3000 signes avec une première et une dernière phrase imposées. @herveletellier.bsky.social face à #ChatGPT (piloté par @benoitraphael.bsky.social). Le score est dans @nouvelobs.com

L'IA capable d'écrire un texte vraiment littéraire et de battre même un Prix Goncourt : ce n'est plus de la science-fiction. C'est fait. Et c'est plutôt angoissant. Toutes les explications sont dans @nouvelobs.com cette semaine.

Si vous mourrez d'envie de savoir quel était le club préféré de strip-tease de Jim Harrison, sachez qu'il se trouve à Lincoln, Nebraska. Quant à ce qu'il y fit un soir après avoir avalé un plat de gésiers et une entrecôte d'un kilo, je vous renvoie au Quarto Harrison (chez Gallimard) pour le savoir.

En janvier, tir groupé de nouvelles publications pour les derniers dinosaures du style : Jean Echenoz, Pierre Michon et Pascal Quignard (les trois nés à quelques mois d'intervalle). L'occasion de se demander si le style fait toujours recette. C'est dans @nouvelobs.bsky.social cette semaine

Monica Vitti incarna les deux extrêmes du cinéma des années 60/70 — la bouffonnerie et l’avant-garde. Cet humour, on le retrouve dans ses mémoires (Séguier). Elle y raconte sa visite à l’atelier de Mark Rothko, sa rencontre avec Giorgio Morandi ou le tournage de «L’Avventura».

Si vous ne savez pas quoi lire ce soir, il y a bien sûr les notes 1991-2001 d'Imre #Kertész chez @ActesSud : "Le Spectateur". On y trouve la phrase de l'année (d'ailleurs toujours valable d'une année sur l'autre) : "Je deviens célèbre. C'est ridicule."

Mais surtout ceci :

Ceci :

Le joli ours du prix Goncourt

Il faut parfois faire quelques kilomètres pour trouver des voix fortes, voix de femmes notamment dont l'écriture sait éviter les écueils de l'égo et du parisianisme. Je recommande par exemple les Imposter Poets en Islande, Thora #Hjörleifsdottir notamment.

Reste que dans la liste du NYT, notre petite préférée sera toujours Mariana Enriquez dont le roman "Notre part de nuit" @ed_sous_sol est paru chez Hogarth : "“Our Share of Night” is an enchanting, shattering, once-in-a-lifetime reading experience" www.nytimes.com/2023/02/09/b...

Anne Dacier a entrepris la traduction de l'Iliade et de l'Odyssée en pleine guerre des religions, alors que, protestante, elle fut forcée de se convertir au catholicisme.

Smith : "Mon journal a tenu exactement un jour. Il a couvert un après-midi passé avec Jeff Eugenides, ce qui m'a pris douze pages et la moitié d'une nuit. N'y pensez plus ! A ce rythme, l'écriture de la vie prend plus de temps que la vie elle-même."

Zadie Smith : "Jackson, c'était tout le contraire. Chacun de ses gestes était lisible, public, reproductible, et reproduit à l'infini, un "mème" avant l'heure. Il pensait en images, il pensait à travers le temps."

On a envie de tout citer dans "Feel free" de Zadie Smith (Gallimard). Ex. 1 : "Je ne suis jamais allée voir Michael Jackson en concert, en revanche j'ai vu Prince une demi-douzaine de fois. (...) Ses spectacles étaient illisibles, personnels, comme s'il se produisait dans une fête privée."

Souvenir d'un entretien avec Javier Marias, en 2010 : "Je travaille beaucoup chaque page, que je réécris quatre ou cinq fois, mais une fois qu'elle est terminée, je n'y touche plus. Si page 400 je découvre que, page 20, j'aurais mieux fait d'écrire autre chose, je me l'interdis."