J’ai toujours rêvé d’écrire quatre mains (sans superpouvoir ni mutation), et la rencontre avec Marc, d’abord ses poèmes sur Twitter, puis tout particulièrement de Cyberpunk is dead, baby ne pouvait que réactiver cette envie. La nouvelle La Friche en est issue – après une longue gestation (six ans, autant dire que ça remonte à une autre vie), mais un travail moins long qu’un peu trop ambitieux au départ et surtout intermittent, au gré de ce qui s’invitait dans nos quotidiens.

En commençant cette série de textes, cherchant à remonter je ne sais quelle origine pour mieux comprendre ce que j’appelle « littérature » ou ce que j’en attends, j’avais une idée préconçue : je pensais que mon appétit de lecture avait originellement à voir avec la connaissance, le savoir. J’y plaquais ce que je nommerais pompeusement ma « trajectoire intellectuelle », que j’ai tendance à résumer à un cheminement de la foi en la toute-puissance de la raison à la confiance primordiale en l’intuition – simplification pas tout à fait abusive s’il s’agit de savoir à quel saint on se voue, mais sans que l’une ait en réalité jamais exclu l’autre.

Magiques, autonomes, toutes puissantes : les intelligences artificielles nourrissent les rêves comme les cauchemars. Tandis que les géants de la tech promett...

The essay collection “Silent Catastrophes” explores how we might navigate the end of empire and the rise of authoritarianism.